Je parle là de
la mort qui me concerne, bien entendu, pas de celle qui touche les autres.
Avec "le temps" devant soi, notre nature
humaine nous fait nous investir dans le secondaire... Pour
ce qui compte vraiment, on a tout le temps devant soi ! L'important est chaque
fois remis à demain...
La perspective de la mort introduit l'urgence dans la vie, chaque
instant y trouve intensité, densité.
Ne pas savoir "le moment" oblige à placer l'essentiel dans
l'instant qui m'est octroyé. Peut-être
que demain serait trop tard...
Ce n'est pas en se voilant la mort qu'on savoure au mieux la vie ! C'est
quand elle est à la porte que chaque instant devient un moment d'éternité. Celui
qui apprend que les jours lui sont comptés y met le meilleur de lui-même, ce
qui restera inscrit dans les souvenirs, traces brulantes de son passage, ce
qu'il veut laisser à la postérité car
"ça, c'est lui".
Hors cette perspective de l'échéance, c'est
souvent un autre qui joue ma vie, quelqu'un
en qui je ne me reconnais pas vraiment, quelqu'un
qui se moque de moi souvent, qui me trahit.
Si la mort n'existait pas, il faudrait l'inventer... elle
permet à la vie d'étinceler de tous ses feux.
...mais que sera "l'éternité"
alors ?
... J'attends vos réponses à fx.devivies@ddec.nc
LA GRANDE FAUCHEUSE
"C'est un homme extraordinaire, il ne faut pas qu'il meure"...
La mort est souvent perçue comme une injustice, ou comme
une fatalité. Une force aveugle, inhumaine, qui ne
tiendrait pas compte de qui elle frappe.
Croyant consoler, certains disent : "C'est
Dieu qui l'a voulu", "Dieu
l'a rappelé à lui", "C'est
Lui qui décide". Et on se pose des questions sur
ce Dieu qui arrache à la vie, insensible
aux cris et déchirements qu'il sème sur son passage.
La mort n'est pas "la grande faucheuse". Elle est
"la rencontre". Certains ont peur de cette
rencontre. Jésus est "descendu aux enfers". Ce que
veut dire notre foi c'est qu'il est allé à la rencontre des morts,
il ne les a pas abandonnés à leur sort. S'il a voulu tout partager
de notre vie, jusqu'au tragique de l'injustice et de la mort, c'est pour nous
en arracher.
On voudrait figer les instants de bonheur, arrêter l'égrènement
du temps. Mais on ne peut figer la vie. C'est la mort qui fige !
On est pris par le tourbillon de la vie. La mort nous arrache
à ce tourbillon.
il
faut s'en arracher pour découvrir la Vie avec un grand V. il
faut que les yeux se ferment à tout ce que la vie nous proposait à
tout instant pour qu'ils puissent s'ouvrir à ce que la Vie nous offre. il
faut se détacher de l'illusoire, du fragile, du temporaire pour découvrir
le Vrai, le Solide, l'Eternel. Et ça, ce n'est pas du figé
! On va de joie en joie, de surprise en surprise. C'est l'émerveillement
perpétuel. On n'a plus aucune envie d'arrêter le temps : on brûle
de l'impatience de découvrir ce que l'avenir réserve !
La mort est plus "qu'inévitable" : elle est nécessaire
pour la poursuite de l'aventure humaine, comme la naissance à la lumière
après les neuf mois de gestation. Qu'on aime ça ou pas. il faut
être réaliste !
Notre sérénité face à la maladie des autres
est indispensable pour les aider à aborder le cap difficile de
l'inconnu, la rupture ou du moins la transformation radicale des liens.
La mort n'est pas "une fatalité" : c'est la
porte ouverte sur ce pourquoi nous avons été créés. Le
moment ultime, décisif qui oriente toute notre destinée,
car c'est dans le face à face que je vais accueillir ou refuser le rêve
de Dieu pour moi.
On dit que notre sort est réglé à notre mort,
qu'on ne peut plus rien après. C'est un peu le message de la parabole
du riche et de Lazare ( Luc 16, 19s ). L'homme étant ce qu'il est,
il faut le tenir éveillé pour qu'il ne s'assoupisse pas, pour
qu'il donne dès à présent ce qu'il est invité à
donner : le meilleur de lui-même. Car ce que nous sommes c'est "pour
les autres", comme les parties du corps sont ce qu'elles sont "pour
le corps".
C'est Jésus qui introduit dans la maison du Père. Nous croyons
que tous ceux qui n'ont pas rencontré Jésus, qui
n'ont donc pu ni le choisir ni le repousser, le rencontrent au moment de la
mort. Face à face tant désiré de sa part, attendu, voulu. Il lui tardait de nous rencontrer, de se révéler, de nous proposer
la communion qu'Il attendait tant de son côté.
Notre Dieu est Amour, il est le Dieu de l'Alliance. Il a tant d'amour à donner. L'image des noces revient sans cesse dans
la Bible, tout particulièrement dans la bouche de Jésus.
Beaucoup redoutent ce moment de face à face, du jugement. Il ne faut pas vivre dans la crainte de Dieu. Pourquoi ne pas partager la joie de Dieu à nous accueillir, nous ses
enfants ( relire l'accueil fait au fils retrouvé Luc 15, 11-32 )
Il y a quelque chose de faussé dans cette crainte de Dieu. On jugerait ne pas mériter un accueil triomphal !. Dieu est beaucoup plus grand que nos péchés. Il n'est pas le
comptable méticuleux de nos erreurs : il est le Père qui fait
naître à la vie.
Les parents de la terre sont ce qu'ils sont. Nous, comme parents, nous connaissons nos limites. Pourquoi imaginer Dieu moins bon que nous !!! Si la créature n'égale pas son Créateur, le créateur
n'est pas inférieur à sa créature !
On voudrait conjurer la mort. on croise les doigts dans le dos, souhaitant
de toutes nos forces la faire décamper. On imagine qu'en pensant très fort à la Vie, qu'en créant
un "réseau d'énergie", on la fera reculer. Nous sommes parfois comme les petits enfants qui jouent à cache-cache
et qui, sentant qu'on va les découvrir, ferment très fort les
yeux pour qu'on ne les trouve pas !
Le malade lui-même, par un travail sur son mental, peut provoquer des
revirements de situation, et nous pouvons aider le malade à mettre en
ouvre ces énergies vitales.
A quoi sert de prier pour les malades ? Est-ce la mise en oeuvre du réseau d'énergie "New Age"
?
La prière est un devoir de communion, de "présence à". Par la prière je veille à côté de., j'assume mon
devoir de fraternité. La prière n'est pas "un flux d'énergie" qui va changer
le cours de l'histoire.
La prière permet au contraire de m'ajuster à l'événement,
de l'accueillir et non plus de le refuser ( cf. Jésus à Gethsémani
Mt 26, 36s ). Ce n'est pas "accepter une fatalité", c'est
beaucoup plus : découvrir dans un événement redouté
une occasion de grandir quelque part car "tout contribue au bien de ceux
qui aiment Dieu". La prière change mon rapport à l'événement car
je sais qu'en Dieu je suis fait pour être victorieux de tout ce qui chercherait
à me détruire.
"C'est quelqu'un d'exceptionnel : il ne doit pas mourir !" Ne nous fermons pas les yeux ! Il mourra. demain, si ce n'est aujourd'hui.
Mais le feu qu'il a allumé ne doit pas s'éteindre, et je suis
chargé de l'entretenir.
Jésus n'aurait pas dû mourir, il faisait lever tant d'espérance. Il est mort, mais la vie ne s'est pas arrêtée. Des hommes, des
femmes ont fait écho au message, ont poursuivi la tâche, habités
de sa présence.
Mann hou ? C'est quoi
ça ?
Au désert, quand
ils découvrirent la réponse de Dieu à leurs récriminations,
les Juifs se dirent "Mann hou ?", ce qui
veut dire "Qu'est-ce que c'est ?", et qui a donné "manne".
Un incroyant
qui passerait devant une de nos chapelles et découvrirait
un homme bizarrement accoutré, présenter
un petit rond blanc et dire : "Voici l'Agneau de Dieu qui enlève
le péché du monde" pourrait aussi - légitimement
- se poser certaines questions et se demander dans quel monde il vient de
faire irruption...
En son temps,
beaucoup
de ses disciples abandonnèrent Jésus après son discours
sur le pain de vie. "Celui qui mange ma chair
et boit mon sang a la vie éternelle". "Celui qui mange ma chair et boit mon sang vit en moi et je vis en lui"... -
"Cet enseignement est difficile à admettre. Qui peut l'accepter
?"
Si les Douze restèrent
avec Jésus c'est parce que, quelque part - même s'ils ne comprenaient
pas - mystérieusement ils continuaient
à lui faire confiance. - "A qui irions-nous, Seigneur, tu
as les paroles de la vie éternelle" Ils ne commencèrent
à comprendre que lorsque, le Jour de la dernière Cène,
prenant le pain, puis le vin il dit : "Ceci
est mon corps, ceci est mon sang".
Comme les Hébreux,
en regardant l'hostie, on peut se demander " C'est quoi ça
?" Si c'est - comme certains disent - "le pain pour la route"...
on ne va pas aller bien loin avec ça, c'est
un peu maigre ! Au-delà de cet apparence de régime spartiate,
c'est le Seigneur que j'accueille, que j'invite
à faire route avec moi lorsque je m'approche pour communier.
La vie peut être
comparée à un rallye automobile... Dans la voiture, ils
sont deux. Le pilote et, à ses côtés, non
"le chef de bord" ( on n'est pas à l'armée ! ), ni
le copilote ( car il ne prendra jamais le volant ), mais le navigateur
qui indique au pilote la route et lui signale les difficultés.
Je suis le seul à
tenir le volant, je suis le seul à jouer avec les pédales
et le levier de vitesse. Ma vie est vraiment entre mes mains. Mais
je ne suis pas seul ! Jésus est là,
à mes côtés, pour me dire tout ce qui est nécessaire
pour que j'arrive en bonne position, et avec le
minimum de casse au but. Il veut me conduire à la victoire. Ma
victoire sera la sienne. Il accepte le risque de placer sa vie entre mes
mains ( il a accepté le risque de la croix... )
Pris par des préoccupations,
je peux ne pas être attentif à ce cherche à me dire
le navigateur, ou l'entendre trop tard ! Je peux
aussi, intéressé par toute autre chose que par le rallye, décider
de ne pas l'écouter, et de prendre d'autres chemins - en touriste
! - selon les envies du moment.
A la communion je demande
au Christ de m'accompagner : j'exprime mon besoin de lui. Mais est-ce que
- trop souvent - au lieu de le placer à mes côtés, je
ne l'enferme pas dans le coffre ? Pour qu'il puisse me conduire je
dois apprendre à toujours me tourner vers lui... et
l'écouter ! Une communion qui ne serait pas suivie d'une vie de
prière, c'est faire monter le navigateur... dans le coffre.
Le découragement
du prophète Elie qui, après s'être
avancé toute une journée dans le désert se couche sous
un buisson avec le désir de se laisser mourir...
m'est fort sympathique
!
"Maintenant, Seigneur,
c'en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères."
Si un grand prophète
comme Elie s'abandonne ainsi au découragement, je me sens moins seul
tout d'un coup !
Mais l'ange du Seigneur
le toucha et lui dit : "Lève-toi, et mange !" Il regarda,
et il y avait près de sa tête un pain cuit sur la braise et une
cruche d'eau. Il mangea, il but... et se rendormit
! Une seconde fois, l'ange le toucha et lui dit : "Lève-toi
et mange ! Autrement le chemin serait trop long pour toi ". Elie
se leva, mangea et but. Puis, fortifié par cette nourriture, il
marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à l'Horeb, la montagne
de Dieu ".
Lorsque je vais
communier, ce n'est pas pour me recoucher, mais
pour reprendre la route jusqu'à la montagne de Dieu...
ONDOIEMENT
Plusieurs
fois des "expatriés" sont venus me voir pour "faire quelque chose" pour
leur nouvel enfant en attendant qu'il puisse être baptisé en Métropole,
avec la famille. On peut se réjouir de cet attachement aux sacrements
de l'Eglise mais, en grattant un peu, il arrive qu'on découvre "une certaine
idée" de Dieu à faire évoluer. Plus qu'une raison
de foi, d'attachement, d'amour, de confiance il arrive que ce soit parfois "une certaine crainte"
qui motive la démarche. "On ne sait pas ce qui peut arriver"...
"Si notre fille mourrait"... Avec la crainte qu'il lui arrive quelque
chose, à l'entrée "là-haut", si elle n'était pas baptisée.
Bien
réaliser que Dieu nous a fait à son image : tout l'amour qui peut
habiter notre coeur est à l'image de son amour. Et nous ne sommes,
nous, qu'un
pâle reflet de cet amour "inimaginable" du "Seigneur de
l'univers" pour les créatures que nous sommes.
Si
mon coeur "fond" lorsque je contemple un petit enfant, comment puis-je imaginer de Dieu
qu'il puisse le rejeter, quelle qu'en puisse être la raison ! Quelle idée se fait-on de Dieu ? Et qui serai-je donc pour servir un
tel Dieu ? Ne jamais imaginer
Dieu pire que soi ! Il est venu nous rejoindre, en Jésus, pour nous dire
le prix que nous avions aux yeux du Père. Pour nous, il a donné
sa vie.
Comment
se fait-il que des gens pensent ainsi ? Tout simplement parce que c'est souvent
ce qui leur a été enseigné ! Et sans doute est-ce ce que
l'on enseigne encore en beaucoup d'endroits ! Même des prêtres,
des religieux et religieuses, et à plus forte raison des laïcs.
Pourquoi ? Parce que par la crainte on peut mieux
"tenir" les gens ( la
peur du gendarme, de la sanction, d'être mal vu... ).
Qu'est-ce
qui remplit nos églises ? L'amour de Dieu ou la crainte ? Les gens sont
peut-être plus réceptifs à la seconde qu'au premier... mais
ce n'est pas une raison ! Dieu est Amour, et c'est ce
Dieu là que nous sommes chargés d'annoncer.
Ne
faisons pas baptiser nos enfants "par précaution" ! mais tout
à la joie de les présenter à Dieu.
Q'du
chimique, mec !
Un
ami - hospitalisé - se conduisit de façon surprenante : il
se mit à se promener à poil dans les couloirs, à pisser
contre les murs...
La
honte ! On s'en cachait bien mais, au fond de soi,
on s'en disait des choses ! "Ah ! mon salaud, tu avais bien caché
ton jeu jusqu'à maintenant !"
Et
puis, et puis... On nous apprit, quelques jours après,
que les médecins avaient découvert l'origine d'un tel comportement
: un léger déséquilibre chimique du sang ! En
quelques perfusions notre ami redevint ce qu'il avait toujours été. " Mon
Dieu, qu'on est peu de chose..."
Dans le
même ordre d'idée, que ceci nous arrête de penser que
c'est lorsque quelqu'un a abusé d'alcool qu'on
découvre "ce qu'il pense vraiment". L'alcool a provoqué
une série de déséquilibres chimiques qui perturbe au contraire
sa véritable personnalité.
Le
comble : il paraîtrait même que l'aptitude spirituelle serait
dûe à une substance chimique... C'est crédible quand
on sait "où nous promènent" certaines. Mais pas
besoin de fumer du hash pour rejoindre Dieu ! C'est
au contraire dans l'équilibre naturel, dans l'équilibre dans lequel
il m'a créé que je puis le rencontrer et qu'il peut me rencontrer.
Quand
on contemple un être aimé, on peut admirer la grandeur de Celui
qui nous a faits ainsi... Comment, d'un aussi aléatoire
équilibre chimique, a-t-il pu faire celui ou celle qui m'émeut
à ce point, cet être unique pour lequel je donnerais volontiers
ma vie !
Mon
Dieu, je t'admire !
Au
delà de cet invraisemblable et délicat équilibre chimique,
découvrir Dieu dans la contemplation de ce qu'il a créé
: "et il vit que cela était très bon"... Si
Adam s'est réjoui de trouver enfin en Eve celle qui répondait
à son désir fort d'avoir "quelqu'un" en face de
lui, à la fois "autre" et "lui-même"... Dieu
trouve lui aussi, en nous, ceux que son coeur désirait de ses
voeux les plus chers : des créatures avec lesquelles il pourrait
cheminer en toute amitié, des créatures à qui il pourrait
se révéler - Amour -, et avec lesquelles il pourrait entrer en
communion, pour
sa joie... et pour la nôtre !
Que
du chimique ? Peut-être... mais...
Sain,
le Seigneur !
L'hymne
de Paul aux Ephésiens ne peut que faire sauter en éclats nos
coeurs de pierre ! Oui, en Jésus-Christ,
Dieu nous a comblés de sa bénédiction.
Qu'il
nous ait "d'avance destinés à
devenir pour lui des fils par Jésus-Christ, et
qu'il projette de saisir l'univers entier en réunissant tout sous un
seul chef, le Christ"... ne doit
pas nous faire craindre un "projet impérialiste" qui nous
priverait de notre liberté ! C'est par son
Fils qu'il fait de nous des êtres libres !
C'est
le projet d'un coeur "gros comme ça"... "Souffrir
d'amour", vous connaissez ça ? Aimer de tout son coeur quelqu'un
qui n'en a pas conscience... Vouloir accompagner - au coeur de ses difficultés
- quelqu'un qui "patauge" et
ne sait pas voir votre main tendue... Être au coeur de la vie de quelqu'un,
vibrer à tout ce qui le touche, partager
ses moindres instants, et
devoir attendre et attendre encore qu'il découvre que l'Amour est à
sa porte, qu'il
n'a plus à le chercher... Souffrir d'amour,
ça n'est pas rien !
Vous
connaissez déjà tout ça puisque vous avez été
créé à l'image et à la ressemblance de Dieu !
Mais
vous savez aussi - pour l'avoir expérimenté douloureusement - combien
l'amour peut parfois être possessif, aliénant, parce que nous
sommes marqués par le péché... Mais
le Père nous a envoyé son Fils pour nous apprendre à aimer
comme il aime. Un amour - pas de tout repos !
- mais un amour qui donne la vie, un amour qui fait "donner sa vie"
pour l'autre, un amour qui accepte d'être repoussé, mais toujours
offert.
"Il
nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans
l'amour, saints et irréprochables sous
son regard".
Etonnamment,
c'est quelque chose qui nous fait réagir plutôt négativement. "Être
saints et irréprochables, sous son regard" ! C'est peut-être
le rêve de Dieu, pas le nôtre ! ça fait un bon bout de
temps, qu'à ce niveau, on ne rêve plus : on sait trop à
quoi s'attendre de la bête humaine ! On a l'impression
que Dieu attendrait de nous plus que nous ne pourrions donner, et ça
nous met en colère contre lui... et contre nous-mêmes ! La
sainteté nous semble une utopie. "Un
homme intelligent et raisonnable ne devrait pas perdre son temps à s'attarder
là dessus... Une chimère..."
Si
la sainteté ne nous dit rien, notre santé - par contre - nous
intéresse !
Or,
entre SAINT et SAIN il n'y a peut-être qu'un T, ce T de la croix qui
nous rappelle que la sainteté est un don de Dieu...
Visons
la santé, de l'âme et du corps. Cultivons
en nos vies ce qui est SAIN, refusons tout ce qui serait MALSAIN, pensées
troubles, manque de respect pour l'autre, situations sans avenir...
Oui,
tout ce qui est sain a pour nous une connotation positive. Recherchons-le
donc, avec la grâce de Dieu qui donne au pécheur de se tenir devant
lui, -
irréprochable - simplement parce qu'il a reconnu son péché,
qu'il en souffre, qu'il met sa confiance en Dieu et l'appelle à son aide.
Oui,
Dieu est trois fois SAIN rien de trouble, de faux, pas de calcul en lui... et
il nous veut SAINS comme lui-même est SAIN. N'est-ce
pas le désir - naturel - de tout père !
"Tu
es rayonnant(e) !", "Tu es resplendissant(e) !" Quelle
joie que de pouvoir ainsi accueillir quelqu'un ! Par
ces exclamations on ne souligne pas uniquement la bonne forme physique, mais
ce petit plus qu'on découvre dans le visage de l'autre et nous réjouit. Le
rayonnement qui vient de relations saines, avec les autres... et avec soi-même... d'une
confiance en la vie, en l'avenir, en Dieu, malgré les inévitables
difficultés rencontrées...
"...
et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde"
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