La Passerelle 3
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La Passerelle 3 

 

        Je parle là de la mort qui me concerne, bien entendu, pas de celle qui touche les autres.

Avec "le temps" devant soi,
    notre nature humaine nous fait nous investir dans le secondaire...
            Pour ce qui compte vraiment, on a tout le temps devant soi !
    
L'important est chaque fois remis à demain... 

La perspective de la mort introduit l'urgence dans la vie,
    chaque instant y trouve intensité, densité.

Ne pas savoir "le moment" oblige à placer l'essentiel dans l'instant qui m'est octroyé.
    Peut-être que demain serait trop tard...

Ce n'est pas en se voilant la mort qu'on savoure au mieux la vie !
    C'est quand elle est à la porte que chaque instant devient un moment d'éternité.
    Celui qui apprend que les jours lui sont comptés y met le meilleur de lui-même,
        ce qui restera inscrit dans les souvenirs, traces brulantes de son passage,
        ce qu'il veut laisser à la postérité
                car "ça, c'est lui".

Hors cette perspective de l'échéance,
    c'est souvent un autre qui joue ma vie,
        quelqu'un en qui je ne me reconnais pas vraiment,
        quelqu'un qui se moque de moi souvent, qui me trahit.

Si la mort n'existait pas, il faudrait l'inventer...
    
elle permet à la vie d'étinceler de tous ses feux.

...mais que sera "l'éternité" alors ?  

... J'attends vos réponses à     fx.devivies@ddec.nc

 

 

 

 

 

 

 

 

LA GRANDE FAUCHEUSE

 

"C'est un homme extraordinaire, il ne faut pas qu'il meure"...

La mort est souvent perçue comme une injustice, ou comme une fatalité.
Une force aveugle, inhumaine, qui ne tiendrait pas compte de qui elle frappe.

Croyant consoler, certains disent :
        "C'est Dieu qui l'a voulu",
        "Dieu l'a rappelé à lui",
        "C'est Lui qui décide".
Et on se pose des questions sur ce Dieu qui arrache à la vie,
    insensible aux cris et déchirements qu'il sème sur son passage.

La mort n'est pas "la grande faucheuse". Elle est "la rencontre".
Certains ont peur de cette rencontre.
Jésus est "descendu aux enfers".
Ce que veut dire notre foi c'est qu'il est allé à la rencontre des morts,
    il ne les a pas abandonnés à leur sort.
S'il a voulu tout partager de notre vie, jusqu'au tragique de l'injustice et de la mort,
    c'est pour nous en arracher.

On voudrait figer les instants de bonheur, arrêter l'égrènement du temps.
Mais on ne peut figer la vie. C'est la mort qui fige !

On est pris par le tourbillon de la vie. La mort nous arrache à ce tourbillon.
        
il faut s'en arracher pour découvrir la Vie avec un grand V.
        
il faut que les yeux se ferment
                à tout ce que la vie nous proposait à tout instant
                pour qu'ils puissent s'ouvrir à ce que la Vie nous offre.
        
il faut se détacher de l'illusoire, du fragile, du temporaire
                pour découvrir le Vrai, le Solide, l'Eternel.
                Et ça,
ce n'est pas du figé !
                On va de joie en joie, de surprise en surprise.
                C'est l'émerveillement perpétuel.
                On n'a plus aucune envie d'arrêter le temps :
                    on brûle de l'impatience de découvrir ce que l'avenir réserve !

La mort est plus "qu'inévitable" :
    elle est nécessaire
pour la poursuite de l'aventure humaine,
    comme la naissance à la lumière après les neuf mois de gestation.
Qu'on aime ça ou pas. il faut être réaliste !

Notre sérénité face à la maladie des autres est indispensable
    pour les aider à aborder le cap difficile de l'inconnu, la rupture
    ou du moins la transformation radicale des liens.

La mort n'est pas "une fatalité" :
    c'est
la porte ouverte sur ce pourquoi nous avons été créés.
Le moment ultime,
décisif qui oriente toute notre destinée,
    car c'est dans le face à face
    que je vais accueillir ou refuser le rêve de Dieu pour moi.

On dit que notre sort est réglé à notre mort,
    qu'on ne peut plus rien après.
C'est un peu le message de la parabole du riche et de Lazare ( Luc 16, 19s ).
L'homme étant ce qu'il est,
    il faut le tenir éveillé pour qu'il ne s'assoupisse pas,
    pour qu'il donne dès à présent ce qu'il est invité à donner :
        le meilleur de lui-même.
Car ce que nous sommes c'est "pour les autres",
    comme les parties du corps sont ce qu'elles sont "pour le corps".

C'est Jésus qui introduit dans la maison du Père.
Nous croyons que tous
ceux qui n'ont pas rencontré Jésus,
    qui n'ont donc pu ni le choisir ni le repousser,
    le rencontrent au moment de la mort.
Face à face tant désiré de sa part, attendu, voulu.
Il lui tardait de nous rencontrer, de se révéler,
    de nous proposer la communion qu'Il attendait tant de son côté.

Notre Dieu est Amour, il est le Dieu de l'Alliance.
Il a
tant d'amour à donner.
L'image des noces revient sans cesse dans la Bible,
    tout particulièrement dans la bouche de Jésus. 

Beaucoup redoutent ce moment de face à face, du jugement.
Il ne faut pas vivre dans la crainte de Dieu.
Pourquoi ne pas
partager la joie de Dieu
    à nous accueillir, nous ses enfants
   
 ( relire l'accueil fait au fils retrouvé Luc 15, 11-32 )

Il y a quelque chose de faussé dans cette crainte de Dieu.
On jugerait ne pas mériter un accueil triomphal !.
Dieu est beaucoup plus grand que nos péchés.
Il n'est pas le comptable méticuleux de nos erreurs :
    il est
le Père qui fait naître à la vie.

Les parents de la terre sont ce qu'ils sont.
Nous, comme parents, nous connaissons nos limites.
Pourquoi imaginer Dieu moins bon que nous !!!
Si la créature n'égale pas son Créateur,
    le créateur n'est pas inférieur à sa créature !

On voudrait conjurer la mort.
    on croise les doigts dans le dos,
    souhaitant de toutes nos forces la faire décamper.
On imagine qu'en pensant très fort à la Vie,
    qu'en créant un "réseau d'énergie", on la fera reculer.
Nous sommes parfois comme les petits enfants qui jouent à cache-cache et qui,
    sentant qu'on va les découvrir,
    ferment très fort les yeux pour qu'on ne les trouve pas !

Le malade lui-même,
    par un travail sur son mental,
    peut provoquer des revirements de situation,
et nous pouvons aider le malade à mettre en ouvre ces énergies vitales.

A quoi sert de prier pour les malades ?
Est-ce la mise en oeuvre du réseau d'énergie "New Age" ?

La prière est un devoir de communion, de "présence à".
Par la prière je veille à côté de.,  j'assume mon devoir de fraternité.
La prière n'est pas "un flux d'énergie" qui va changer le cours de l'histoire.

La prière permet au contraire de m'ajuster à l'événement,
    de l'accueillir et non plus de le refuser
( cf. Jésus à Gethsémani  Mt 26, 36s ).
Ce n'est pas "accepter une fatalité", c'est beaucoup plus :
    découvrir dans un événement redouté
une occasion de grandir quelque part
    car "tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu".
La prière change
mon rapport à l'événement
    car je sais qu'en Dieu
    je suis fait pour être victorieux de tout ce qui chercherait à me détruire.

"C'est quelqu'un d'exceptionnel : il ne doit pas mourir !"
Ne nous fermons pas les yeux !
Il mourra. demain, si ce n'est aujourd'hui.
Mais le feu qu'il a allumé ne doit pas s'éteindre,
    et je suis chargé de l'entretenir.

Jésus n'aurait pas dû mourir,
    il faisait lever tant d'espérance.

Il est mort,

    mais la vie ne s'est pas arrêtée
.
Des hommes, des femmes ont fait écho au message,
    ont poursuivi la tâche, habités de sa présence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mann hou ?
C'est quoi ça ?

Au désert, quand ils découvrirent la réponse de Dieu à leurs récriminations,
    les Juifs se dirent "Mann hou ?",
ce qui veut dire "Qu'est-ce que c'est ?",
    et qui a donné "manne".

Un incroyant qui passerait devant une de nos chapelles
    et découvrirait un homme bizarrement accoutré,
    présenter un petit rond blanc et dire : "Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde"
pourrait aussi - légitimement - se poser certaines questions
    et se demander dans quel monde il vient de faire irruption...

En son temps,
    
beaucoup de ses disciples abandonnèrent Jésus après son discours sur le pain de vie.
         "Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle".
         "Celui qui mange ma chair et boit mon sang vit en moi et je vis en lui"...
- "Cet enseignement est difficile à admettre. Qui peut l'accepter ?"

Si les Douze restèrent avec Jésus c'est parce que, quelque part - même s'ils ne comprenaient pas -
    
mystérieusement ils continuaient à lui faire confiance.
- "A qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle"
Ils ne commencèrent à comprendre que lorsque, le Jour de la dernière Cène,
    prenant le pain, puis le vin il dit : "Ceci est mon corps, ceci est mon sang".

Comme les Hébreux, en regardant l'hostie, on peut  se demander " C'est quoi ça ?"
Si c'est - comme certains disent - "le pain pour la route"...
    on ne va pas aller bien loin avec ça, c'est un peu maigre !
Au-delà de cet apparence de régime spartiate,
c'est le Seigneur que j'accueille,
    que j'invite à faire route avec moi lorsque je m'approche pour communier.

La vie peut être comparée à un rallye automobile...
Dans la voiture, ils sont deux.
Le pilote et, à ses côtés,
    non "le chef de bord" ( on n'est pas à l'armée ! ),
    ni le copilote ( car il ne prendra jamais le volant ),
mais
le navigateur qui indique au pilote la route et lui signale les difficultés.

Je suis le seul à tenir le volant, je suis le seul à jouer avec les pédales et le levier de vitesse.
Ma vie est vraiment entre mes mains. Mais je ne suis pas seul !
    
Jésus est là, à mes côtés, pour me dire tout ce qui est nécessaire
    pour que j'arrive en bonne position, et avec le minimum de casse au but.
Il veut me conduire à la victoire.
    Ma victoire sera la sienne.
Il accepte le risque de placer sa vie entre mes mains ( il a accepté le risque de la croix... )

Pris par des préoccupations, je peux ne pas être attentif à ce cherche à me dire le navigateur,
    ou l'entendre trop tard !
Je peux aussi, intéressé par toute autre chose que par le rallye,
    
décider de ne pas l'écouter,
    et de prendre d'autres chemins - en touriste ! - selon les envies du moment.

A la communion je demande au Christ de m'accompagner : j'exprime mon besoin de lui.
Mais est-ce que - trop souvent - au lieu de le placer à mes côtés,
    je ne l'enferme pas
dans le coffre ?
Pour qu'il puisse me conduire je dois apprendre à toujours me tourner vers lui...
    et l'écouter !
Une communion qui ne serait pas suivie d'
une vie de prière,
    c'est faire monter le navigateur... dans le coffre.

Le découragement du prophète Elie qui,
    après s'être avancé toute une journée dans le désert se couche sous un buisson
    avec le désir de se laisser mourir...
        
m'est fort sympathique !

"Maintenant, Seigneur, c'en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères."

Si un grand prophète comme Elie s'abandonne ainsi au découragement,
    
je me sens moins seul tout d'un coup !

Mais l'ange du Seigneur le toucha et lui dit : "Lève-toi, et mange !"
Il regarda, et il y avait près de sa tête un pain cuit sur la braise et une cruche d'eau.
 
   Il mangea, il but... et se rendormit !
Une seconde fois, l'ange le toucha et lui dit :
    "Lève-toi et mange ! Autrement
le chemin serait trop long pour toi ".
Elie se leva, mangea et but.
Puis,
fortifié par cette nourriture,
  
  il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à l'Horeb, la montagne de Dieu ".

Lorsque je vais communier, ce n'est pas pour me recoucher,
    
mais pour reprendre la route jusqu'à la montagne de Dieu...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ONDOIEMENT

        Plusieurs fois des "expatriés" sont venus me voir
pour
"faire quelque chose" pour leur nouvel enfant
en attendant qu'il puisse être baptisé
en Métropole, avec la famille.
        On peut se réjouir de cet attachement aux sacrements de l'Eglise
mais, en grattant un peu, il arrive qu'on découvre "une certaine idée" de Dieu à faire évoluer.
        Plus qu'une raison de foi, d'attachement, d'amour, de confiance
il arrive que ce soit parfois "une certaine crainte" qui motive la démarche.
        
"On ne sait pas ce qui peut arriver"... "Si notre fille mourrait"...
Avec la crainte qu'il lui arrive quelque chose, à l'entrée "là-haut", si elle n'était pas baptisée.

        Bien réaliser que Dieu nous a fait à son image :
tout l'amour qui peut habiter notre coeur est à l'image de son amour.
        Et nous ne sommes, nous, qu'un pâle reflet
de cet amour "inimaginable" du "Seigneur de l'univers" pour les créatures que nous sommes.

        Si mon coeur "fond" lorsque je contemple un petit enfant,
comment puis-je imaginer de Dieu qu'il puisse le rejeter, quelle qu'en puisse être la raison !
        Quelle idée se fait-on de Dieu ?
        Et qui serai-je donc pour servir un tel Dieu ?
         Ne jamais imaginer Dieu pire que soi !
Il est venu nous rejoindre, en Jésus, pour nous dire le prix que nous avions aux yeux du Père.
        Pour nous, il a donné sa vie.

        Comment se fait-il que des gens pensent ainsi ?
Tout simplement parce que c'est souvent ce qui leur a été enseigné !
Et sans doute est-ce ce que l'on enseigne encore en beaucoup d'endroits !
Même des prêtres, des religieux et religieuses, et à plus forte raison des laïcs.
        Pourquoi ?
Parce que par la crainte on peut mieux "tenir" les gens ( la peur du gendarme, de la sanction, d'être mal vu... ).

        Qu'est-ce qui remplit nos églises ?
        L'amour de Dieu ou la crainte ?
Les gens sont peut-être plus réceptifs à la seconde qu'au premier... mais ce n'est pas une raison !
        Dieu est Amour, et c'est ce Dieu là que nous sommes chargés d'annoncer.

        Ne faisons pas baptiser nos enfants "par précaution" ! mais tout à la joie de les présenter à Dieu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Q'du chimique, mec !

 
Un ami - hospitalisé - se conduisit de façon surprenante :
    il se mit à se promener à poil dans les couloirs, à pisser contre les murs...

La honte !
On s'en cachait bien mais, au fond de soi, on s'en disait des choses !
    "Ah ! mon salaud, tu avais bien caché ton jeu jusqu'à maintenant !"

Et puis, et puis...
On nous apprit, quelques jours après, que les médecins avaient découvert l'origine d'un tel comportement :
    
un léger déséquilibre chimique du sang !
En quelques perfusions notre ami redevint ce qu'il avait toujours été.
" Mon Dieu, qu'on est peu de chose..."

Dans le même ordre d'idée, que ceci nous arrête de penser que
   
c'est lorsque quelqu'un a abusé d'alcool qu'on découvre "ce qu'il pense vraiment".
L'alcool a provoqué une série de déséquilibres chimiques qui perturbe au contraire sa véritable personnalité.

Le comble : il paraîtrait même que l'aptitude spirituelle serait dûe à une substance chimique...
C'est crédible quand on sait "où nous promènent" certaines.
Mais pas besoin de fumer du hash pour rejoindre Dieu !
C'est au contraire
dans l'équilibre naturel, dans l'équilibre dans lequel il m'a créé
    que je puis le rencontrer et qu'il peut me rencontrer.

Quand on contemple un être aimé, on peut admirer la grandeur de Celui qui nous a faits ainsi...
Comment, d'un aussi aléatoire équilibre chimique, a-t-il pu faire celui ou celle qui m'émeut à ce point,
    cet être unique pour lequel je donnerais volontiers ma vie !

Mon Dieu, je t'admire !

Au delà de cet invraisemblable et délicat équilibre chimique,
    découvrir Dieu dans la contemplation de ce qu'il a créé :
"et il vit que cela était très bon"...
Si Adam s'est réjoui de trouver enfin en Eve celle qui répondait à son désir fort
    d'avoir "quelqu'un" en face de lui, à la fois "autre" et "lui-même"...
Dieu trouve lui aussi, en nous,
ceux que son coeur désirait de ses voeux les plus chers :
    des créatures avec lesquelles il pourrait cheminer en toute amitié,
    des créatures à qui il pourrait se révéler - Amour -, et avec lesquelles il pourrait entrer en communion,
                                        
pour sa joie... et pour la nôtre !

    Que du chimique ?
    Peut-être... mais...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sain, le Seigneur !

 
    L'hymne de Paul aux Ephésiens ne peut que
faire sauter en éclats nos coeurs de pierre !
    Oui, en Jésus-Christ, Dieu nous a comblés de sa bénédiction.

    Qu'il nous ait "d'avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus-Christ,
        et qu'il projette de saisir l'univers entier en réunissant tout sous un seul chef, le Christ"...
    
ne doit pas nous faire craindre un "projet impérialiste" qui nous priverait de notre liberté !
    C'est par son Fils qu'il fait de nous des êtres libres !

    C'est le projet d'un coeur "gros comme ça"...
    
"Souffrir d'amour", vous connaissez ça ?
    Aimer de tout son coeur quelqu'un qui n'en a pas conscience...
    Vouloir accompagner - au coeur de ses difficultés - quelqu'un qui "patauge"
            et ne sait pas voir votre main tendue...
    Être au coeur de la vie de quelqu'un, vibrer à tout ce qui le touche,
            partager ses moindres instants,
            et devoir attendre et attendre encore qu'il découvre que l'Amour est à sa porte,
                qu'il n'a plus à le chercher...
    Souffrir d'amour, ça n'est pas rien !

    Vous connaissez déjà tout ça puisque vous avez été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu !

    Mais vous savez aussi - pour l'avoir expérimenté douloureusement -
        combien l'amour peut parfois être possessif, aliénant,
        parce que nous sommes marqués par le péché...
     Mais le Père nous a envoyé son Fils pour nous apprendre à aimer comme il aime.
    
Un amour - pas de tout repos ! - mais un amour qui donne la vie,
        un amour qui fait "donner sa vie" pour l'autre,
        un amour qui accepte d'être repoussé, mais toujours offert.

    "Il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l'amour,
        
saints et irréprochables sous son regard".

    Etonnamment, c'est quelque chose qui nous fait réagir plutôt négativement.
    "Être saints et irréprochables, sous son regard" ! C'est peut-être le rêve de Dieu, pas le nôtre !
        ça fait un bon bout de temps, qu'à ce niveau, on ne rêve plus :
        on sait trop à quoi s'attendre de la bête humaine !
    On a l'impression que Dieu attendrait de nous plus que nous ne pourrions donner,
        et ça nous met en colère contre lui... et contre nous-mêmes !
    La sainteté nous semble une utopie.
    "Un homme intelligent et raisonnable ne devrait pas perdre son temps à s'attarder là dessus... Une chimère..."

    Si la sainteté ne nous dit rien, notre santé - par contre - nous intéresse !

    Or, entre SAINT et SAIN il n'y a peut-être qu'un T,
        ce T de la croix qui nous rappelle que la sainteté est un don de Dieu...

    Visons la santé, de l'âme et du corps.
   
 Cultivons en nos vies ce qui est SAIN, refusons tout ce qui serait MALSAIN,
        pensées troubles, manque de respect pour l'autre, situations sans avenir...

    Oui, tout ce qui est sain a pour nous une connotation positive.
    Recherchons-le donc, avec la grâce de Dieu qui donne au pécheur de se tenir devant lui,
                                  
  - irréprochable -
        simplement parce qu'il a reconnu son péché, qu'il en souffre,
        qu'il met sa confiance en Dieu et l'appelle à son aide.

    Oui, Dieu est trois fois SAIN
        
rien de trouble, de faux, pas de calcul en lui...
    
et il nous veut SAINS comme lui-même est SAIN.
    N'est-ce pas le désir - naturel - de tout père !

    "Tu es rayonnant(e) !", "Tu es resplendissant(e) !"
    Quelle joie que de pouvoir ainsi accueillir quelqu'un !
    Par ces exclamations on ne souligne pas uniquement la bonne forme physique,
        mais ce petit plus qu'on découvre dans le visage de l'autre et nous réjouit.
    Le rayonnement qui vient de relations saines, avec les autres... et avec soi-même...
        d'une confiance en la vie, en l'avenir, en Dieu, malgré les inévitables difficultés rencontrées...

    "... et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde"


fx.devivies@ddec.nc