Super-cyclone "Pam" au Vanuatu
Vendredi 13 au dimanche 15 mars 2015

Conférence de presse DEC à Nouméa le 31 août 2015  en français   in English

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Pour voir les nombreuses photos des différents endroits, cliquez sur les liens suivants:
Introduction     Port-Vila (Evêché)      Port-Vila (Paray)     Port-Vila (Montmartre)      Tanna (Enkatale)      Tanna (Imaru)     Tanna (Ipekel)   Tanna (Lamenaura)      Tanna (Lamlu)      Tanna (Lautapuga)     Tanna (Loono)      Tanna (Lowanatum)     Tanna (Withe Grass)    Affiche de l'appel à la solidarité dans le diocèse de Nouméa

 

Dans notre région à l’approche de la Semaine Sainte, il n’a pas été nécessaire de beaucoup faire appel à l’imagination pour donner un but concret à l’effort de Carême en matière de partage et de solidarité. Le super-cyclone « Pam » qui a frappé le diocèse de Port-Vila, Vanuatu, les 13, 14 et 15 mars 2015, particulièrement Efaté et les îles du sud avec des rafales à plus de 300 kilomètres à l’heure a laissé une situation encore plus impressionnante que le cyclone « Uma » de février 1987 qui faisait référence jusqu’à présent.
Une semaine avant, je me trouvais de passage à Port-Vila en route pour Suva à Fidji, où j’ai participé les 12 et 13 mars au Conseil permanent de la conférence épiscopale avec Mgr John-Bosco Baremes et le nouveau Cardinal Soane Patita Paini Mafi, président de la CEPAC. Par internet nous suivions avec inquiétude depuis quelques jours la croissance du phénomène météorologique hors normes ; compte tenu de la canicule qui l’a précédé, son intensité était prévue, seule sa trajectoire restait une relative surprise, et ce fut la pire pour ce qui est du Vanuatu.
En une trentaine d’heures apocalyptiques, plus de la moitié de la population du Vanuatu, 166.000 personnes se retrouvèrent sans abris et sans ressources dans un pays ravagé par l’ouragan. La mise en alerte préalable très efficace par les autorités locales et l’expérience de la population face à ces catastrophes naturelles trop fréquentes expliquent sans doute la limitation des pertes en vie humaines, moins d'une dizaine, qui a retenu l’attention des spécialistes.
C’est seulement le lundi suivant que Mgr Baremes a pu rejoindre son diocèse dévasté, mais déjà les dispositifs de secours et de solidarité locaux, régionaux et internationaux étaient activés sans retard (ONU, Australie, NZ, France, NC, dans le cadre des Accords « Franz », Croix Rouge, Caritas Oceania, et autres ONG… Un véritable pont aérien fut établi sur l’aéroport de Port-Vila. Le bilan pouvait commencer avec le rétablissement des communications, le soin des victimes, l’apport d’eau potable, de nourriture et d’abris rudimentaires.
La semaine suivante du 23 au 27 mars je pouvais rejoindre, à nouveau, Port-Vila avec M. Robert Le Borgne le responsable de la cellule « Urgence » du Secours Catholique de Nouméa afin de participer au mieux aux opérations de secours et de préciser dans quels domaines et de quelle façon le diocèse de Nouméa pourrait aider celui de Port-Vila dans cette épreuve. Dans un premier temps, par nécessité et pour une meilleure efficacité globale au service de l’ensemble de toute la population, il a été retenu d’inscrire notre action d’urgence et celle de Caritas Oceania dans la coopération avec les pouvoirs publics et la Croix-Rouge. Cela devrait durer au moins six mois, le temps que les champs et les jardins dont vivent habituellement des ni-vanuatus soient remis en production (légumes, manioc, kumalas, etc…) pendant lesquels il sera nécessaire de poursuivre l’effort de solidarité pour éviter le risque de famine à la population du Vanuatu sans oublier le rétablissement d’un minimum d’abris selon les codes traditionnels.
Par ailleurs, en vue de la réhabilitation des structures propres du diocèse de Port-Vila, écoles, dispensaires, églises, presbytères, etc. une aide de plus longue durée va devoir être organisée en précisant les plans à plus long terme.
Merci déjà à celles et ceux qui se sont mobilisés pour assurer cette solidarité humaine et chrétienne avec notre diocèse « le plus prochain ». Peut-être dans quelques semaines, les médias, toujours en quête de nouveauté et de sensationnel auront-ils oublié le Vanuatu et les victimes de « Pam », il importera alors de maintenir notre effort pour assurer à nos voisins une solidarité efficace et durable.

+ Michel Marie Calvet, Archevêque de Nouméa

N.B.1- Merci aux Pères Benedicto Manacen et Jean Rodet de la maison régionale mariste de Paray à Port-Vila qui m'ont fait passer le grand nombre des photos d'après "Pam" ainsi qu'à Monsieur François qui me les a transmises sur clé USB à Nouméa.  + M.C.
N.B. 2- Merci à ceux qui nous ont fait parvenir des aides destinées au diocèse de Port-Vila, et tout particulièrement les suivants: le diocèse de Papeete, le diocèse des Îles Marquises, Caritas Oceania, la Délégation NC du Secours Catholique, la commission CEPAC CCJD, la Conférence Épiscopale Italienne,... +M.C.


Tous les météorologues suivaient la constitution du phénomène et ont pu prévoir le super-cyclone en puissance et en trajectoire avec une bonne précision.


L'oeil du super-cyclone "Pam" est passé sur Forari à l'Est d'Efaté


"Pam" a continué sa course vers le sud affectant directement les iles de Tafea, Erromango, Tanna et Anetyum


La dépression au centre est descendu à 896 hPa ce qui qualifie "Pam" comme super-cyclone (moins de 915hPa)

 

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