JMJ 2005 à Cologne en
Allemagne Préparation de la
Délégation du Diocèse de Nouméa |
La messe d'envoi de la délégation officielle des Jeunes du diocèse de Nouméa a eu lieu dimanche 7 août 2005 à 9h00 à la cathédrale de Nouméa. En raison de la participation de Mgr Calvet à l'ordination épiscopale du nouvel évêque de Wallis et Futuna le même jour à Wallis, elle était présidée par le Père Roch Apikaoua, son vicaire général. |
Programme des JMJ en Allemagne
15-21 août 2005
Ce programme quotidien est donné seulement à titre
indicatif, pour avoir plus de précisions, |
Message du Saint-Père Jean-Paul II aux jeunes du monde
à l’occasion de la XXème Journée mondiale
de la jeunesse de Cologne
Castel Gandolfo (Italie), le 6 août 2004
Chers jeunes !
1. Cette année, nous avons célébré la XIXème Journée Mondiale
de la Jeunesse en méditant sur le désir exprimé par quelques Grecs venus à
Jérusalem à l'occasion de la Pâque : "Nous voulons voir Jésus"
(Jn 12, 21). Nous voici maintenant en chemin vers Cologne où, en août
2005, aura lieu la XXème Journée Mondiale de la Jeunesse.
"Nous sommes venus l'adorer" (Mt 2, 2) : tel est le
thème de la prochaine rencontre mondiale des jeunes. Ce thème permet aux
jeunes de tous les continents de refaire spirituellement l'itinéraire des
Mages, dont les reliques, selon une pieuse tradition, sont précisément
vénérées dans cette ville, et comme eux, de rencontrer le Messie de toutes
les nations.
En vérité, la lumière du Christ éclairait déjà l'intelligence et le cœur
des Mages. "Ils se mirent en route" (Mt 2, 9), raconte
l'évangéliste, en se lançant avec courage sur des chemins inconnus,
entreprenant un long et difficile voyage. Ils n'hésitèrent pas à tout quitter
pour suivre l'étoile qu'ils avaient vu se lever en Orient (cf. Mt 2, 1).
En imitant les Mages, vous aussi, chers jeunes, vous vous apprêtez à accomplir
un "voyage" vers Cologne, venant de toutes les régions du globe. Il
est non seulement important que vous vous préoccupiez de l'organisation
pratique de la Journée Mondiale de la Jeunesse, mais il faut que vous preniez
soin, en tout premier lieu, de sa préparation spirituelle, dans une atmosphère
de foi et d'écoute de la Parole de Dieu.
2. "Et voilà que l'étoile ... les précédait; elle vint s'arrêter
au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant" (Mt 2, 9). Les Mages
arrivèrent à Bethléem parce qu'ils se laissèrent docilement conduire par
l'étoile. Plus encore, "quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent
une très grande joie" (Mt 2, 10). Il est important, chers
jeunes, d'apprendre à scruter les signes par lesquels Dieu nous appelle
et nous guide. Lorsque nous sommes conscients d'être conduits par lui, le cœur
ressent une joie authentique et profonde, qui s'accompagne d'un vif désir
de le rencontrer et d'un effort persévérant pour le suivre docilement.
"En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie, sa
mère" (Mt 2, 11). Rien d'extraordinaire à première vue. Et
pourtant, cet Enfant est différent des autres : il est le Fils unique de Dieu
qui s'est dépouillé de sa gloire (cf. Ph 2, 7) et qui est venu
sur la terre pour mourir sur la Croix. Il est descendu parmi nous et s'est fait
pauvre pour nous révéler la gloire divine, que nous contemplerons pleinement
au Ciel, notre patrie bienheureuse.
Qui aurait pu inventer un signe d'amour plus grand ? Nous sommes en
admiration devant le mystère d'un Dieu qui s'abaisse pour revêtir notre
condition humaine jusqu'á s'immoler pour nous sur la Croix (cf. Ph 2,
6-8). Dans sa pauvreté, Celui qui - comme nous le rappelle saint Paul - "de
riche qu'il était, s'est fait pauvre pour vous, afin de vous enrichir par sa
pauvreté"(2 Co 8, 9), est venu offrir le salut aux pécheurs.
Comment rendre grâce à Dieu pour tant de bonté manifestée ?
3. Les Mages rencontrent Jésus à "Bêt-lehem", qui
signifie "maison du pain". Dans l'humble grotte de Bethléem
repose, sur un peu de paille, le "grain de blé" qui, en
mourant, portera "beaucoup de fruit" (cf. Jn 12, 24). Au
cours de sa vie publique, Jésus, pour parler de lui et de sa mission de salut,
aura recours à l'image du pain. Il dira : "Je suis le pain de
vie", "Je suis le pain descendu du ciel", "Le pain que je
donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde" (Jn 6, 35.41.51).
4. "Et, se prosternant, ils l'adorèrent" (Mt 2, 11).
Si, en l'enfant que Marie tient dans ses bras, les Mages reconnaissent et
adorent celui que les nations attendaient et que les prophètes avaient
annoncé, nous pouvons aujourd'hui l'adorer dans l'Eucharistie et le
reconnaître comme notre Créateur, notre unique Seigneur et Sauveur.
"Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent de l'or, de l'encens et
de la myrrhe" (Mt 2, 11). Les présents qu'offrent les Mages au
Messie symbolisent la véritable adoration. Par l'or, ils soulignent sa
divinité royale ; par l'encens, ils confessent qu'il est prêtre de la nouvelle
Alliance ; en lui offrant la myrrhe, ils célèbrent le prophète qui versera
son sang pour réconcilier l'humanité avec son Père.
5. Soyez des adorateurs de l'unique vrai Dieu, en lui reconnaissant la
première place dans votre existence ! L'idolâtrie est une tentation
constante de l'homme. Hélas, il existe des personnes qui cherchent la solution
à leurs problèmes dans des pratiques religieuses incompatibles avec la foi
chrétienne. Un fort courant pousse à croire aux mythes faciles du succès
et du pouvoir ; il est dangereux d'adhérer à des conceptions évanescentes du
sacré qui présentent Dieu sous la forme d'une énergie cosmique ou bien
d'autres manières non conformes à la doctrine catholique.
Jeunes, ne cédez pas aux illusions mensongères et aux modes
éphémères, qui laissent souvent un tragique vide spirituel ! Refusez les séductions
de l'argent, de la société de consommation et de la violence sournoise
qu'exercent parfois les médias.
6. "Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin" (Mt
2, 12). L'Évangile précise qu'après avoir rencontré le Christ, les Mages
rentrèrent dans leur pays "en prenant un autre chemin". Ce changement
de route peut symboliser la conversion à laquelle sont appelés ceux qui
rencontrent Jésus, pour devenir les vrais adorateurs qu'il désire (cf. Jn
4, 23-24). Cela comprend l'imitation de sa façon d'agir, en faisant
d'eux-mêmes, comme l'écrit l'apôtre Paul, un "sacrifice vivant, saint
et agréable à Dieu". L'Apôtre ajoute qu'il ne faut pas se conformer
à la mentalité de ce monde, mais se transformer en renouvelant son jugement, "pour
discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce
qui est parfait" (cf. Rm 12, 1-2).
7. Chers jeunes, l'Église a besoin de témoins authentiques pour la nouvelle
évangélisation: des hommes et des femmes dont la vie a été transformée par
la rencontre avec Jésus; des hommes et des femmes capables de communiquer cette
expérience aux autres. L'Église a besoin de saints. Nous sommes tous appelés
à la sainteté et seuls les saints peuvent rénover l'humanité. Beaucoup nous
ont précédés sur ce chemin d'héroïsme évangélique et je vous exhorte à
recourir souvent à leur intercession. En vous rencontrant à Cologne, vous
apprendrez à mieux connaître certains d'entre eux, comme saint Boniface,
l'apôtre de l'Allemagne, et les saints de Cologne, en particulier Ursule,
Albert le Grand, Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) et le
bienheureux Adolph Kolping.
Avec ma bénédiction !
De Castel Gandolfo, le 6 août 2004
JEAN-PAUL II
Source : Vatican sur le Site Internet : www.vatican.va