Lettre de l'Archevêque de Nouméa pour l'ouverture du Grand Jubilé de l'AN 2000

Chers amis,

Des gens, amateurs de précision, ont fait remarquer que l'An 2000 représentait, en fait, seulement la clôture du 2ème millénaire et qu'il faudrait attendre le 1er janvier 2001 pour ouvrir le 3ème millénaire et le XXIème siècle, tous deux comptés à partir de la naissance de Jésus-Christ. La remarque est bien exacte mais ne constitue en rien un obstacle au fait que, symboliquement, le changement de millésime retient davantage l'attention et que c'est bien l'An 2000 qui a été choisi pour être une Année Sainte.

Un temps spécial de grâce nous est donc offert, une Année Sainte particulièrement solennelle, ouverte lors de la veillée de Noël au soir du 24 décembre 1999 et qui se poursuivra jusqu'à la fête de l'Épiphanie, le dimanche 6 janvier 2001, le 3ème millénaire sera alors bien commencé.

Lors de la veillée de Noël, le Pape Jean-Paul II ouvre solennellement la "porte sainte" de la basilique St Pierre de Rome. Cette "porte sainte", l'une des cinq de la façade principale de la basilique, est ordinairement murée, elle restera ouverte tout au long de "l'année sainte" pour être empruntée par les pèlerins du Jubilé. Cette démarche de foi doit être comprise comme le rappel de Celui qui donne son véritable sens au Jubilé, Jésus le Christ, unique Sauveur, le bon Pasteur dont l'Évangile de Jean rapporte les paroles:

"Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira, et trouvera un pâturage." (Jn. 10, 9)

Des foules considérables de pèlerins feront le voyage de Rome (http://www.vatican.va) pour accomplir personnellement cette démarche symbolique, ainsi quelques groupes représentant nos diocèses d'Océanie au cours de l'année ou des JMJ 2000 (http://www.cef.fr) . Tous, ils devraient avoir humblement conscience de représenter ceux qui, bien plus nombreux, participeront, eux aussi, au Grand Jubilé sans quitter notre région.

Pour permettre au plus grand nombre possible de participer de manière plénière à la grâce du Grand Jubilé, j'ai demandé aux prêtres de se rendre plus disponibles pour permettre aux fidèles de recevoir personnellement le sacrement du pardon, de recevoir selon la possibilité de leur état la sainte communion, et de se voir encouragés à la prière aux grandes intentions de l'Église ainsi qu'aux oeuvres de charité, partage avec les plus pauvres, visites des malades et des prisonniers, réconciliation à tous niveaux, etc. Ces oeuvres de charité ne sont pas des "accessoires", elles constituent, pour ainsi dire, l'authentification d'une vraie participation au Jubilé.

Que l'An 2000 soit une année de grâce, une heureuse et sainte année, selon ce que Dieu lui-même souhaite pour nous.

+ Michel Marie CALVET
Archevêque de Nouméa

(Sommaire)